Le Mystères des Sombres Chevaliers

05-04-2008 à 22:01:56
Etrange jeu que celui du destin, étrange jeu oui dont la fin, toujours, était écrite à l’avance, dictée par la volonté des dés pour certains, des dieux pour d’autres. Un équilibre existait dans l’accomplissement des destinées individuelles, chacun de douze œuvrant au bien être de ses fidèles sur les terres bénies de Raval. Le chemin de Belomen avait été pour le moins long et tortueux, il avait même connu la mort, une expérience pour le moins rare il faut bien l’avouer, avant d’être ramené on ne sait comment sur Amakna, avait connu l’amour et l’affection des siens, s’était vu tout arraché… et avait finalement trouvé dans la fatalité une raison d’exister et d’avancer. C’est finalement quand on accepte son destin, quel qu’il soit, et qu’on se préoccupe véritablement de vivre sa vie au lieu d’essayer sans cesse d’en changer la direction… qu’on profite de l’existence qui nous est offerte par les dieux. Oui, il avait accepté la vie qui lui était offerte… la vie et les épreuves qui l’émailleraient. Mais peu importe. Vivre est déjà un défi en soit, vivre heureux en est un plus grand encore.

Pourtant, depuis que cette évidence s’était imposée à lui, il semblait qu’une spirale positive se soit abattue sur l’existence de Belomen, fruit de ses propres résolutions, de ses propres actions, fruit enfin d’une volonté toute nouvelle. Comme un symbole ses retrouvailles avec Khaalya, lien vivant entre son passé et son présent, avaient été incarnées en une épée, une lame plus tranchante que toutes celles qu’il avait pu porter autrefois où l’eau semblait pulser doucement rendant l’éclat incertain. Incertain l’avenir l’avait longtemps été, avant que des sentiments nouveaux, plus proche du torrent impétueux souterrain que de l’eau calme de la rivière… et qui avaient suffit à balayer les ruines hésitantes du passé.

On le retrouvait désormais heureux, épanoui et surtout amoureux de celle qui, à chaque période de sa vie, toujours, était restée à ses côtés, amie fidèle, mentor efficace, modèle de droiture et de volonté qu’il avait souvent admiré et… aussi une ecaflipette, douce, pleine de chaleur et de tendresse dont il s’était épris doucement au fil de ses aventures. Rien n’est jamais du au hasard… chaque événement nous mène doucement vers un destin déjà écrit. Belomen avait accepté doucement mais sans heurt ses sentiments pour la Moyocoya, puisant en eux la volonté nécessaire pour progresser doucement mais surement, vivant leurs éphémères rencontres comme autant de chances. Oui, il était loin le temps révolu où ils évoluaient sous les mêmes couleurs, le temps de la caravane du silence. Mais quelque part point de regrets… les chemins qu’ils avaient tous suivi, tous différents, les avaient menés vers un épanouissement certain.

Parfois le chemin est long, pénible… mais le bonheur s’offre souvent à ceux qui persistent malgré tout à continuer la marche. C’était la conclusion à laquelle l’ecaflip était arrivé un beau soir, alors que se couchait sur Amakna une nuit étoilée. Perché sur un arbre, un épi d’or volé à Niabea entre les dents, il regardait le ciel, pensant à sa belle. Comme à chaque instant direz vous… mais passons. Il fixait donc la voute céleste lorsqu’un étrange ballet se dessina, vrillant les cieux tandis que cinq étoiles lointaines, soudainement plus brillantes, des rayons de lumière traversèrent les cieux. Il resta un instant immobile, interdit devant un phénomène si étrange, se passa la main sur la tête et rabattit son chapeau Leufère. Il aurait tout le temps demain de repenser à cette histoire… et oui, avec le temps il avait aussi acquis un certain flegme… ou plutôt un flegme certain.

Pourtant bien mal prenait à l’ecaflip d’arborer un tel détachement… car sur Amakna une menace nouvelle se levait, plus terrible peut-être encore que les dragons anciens, plus étrange encore que cette rumeur sur un Ogre recherchant les Dofus pour l’amour de sa belle… oui, des créatures étranges avaient fait une apparition silencieuse en ce pays, venant du néant, des abysses, elles s’étaient établies en Amakna et la faim leur dévorant les entrailles, cette soif insondable de possession, de contrôle, de destruction, embraseraient bientôt l’ensemble des terres de Raval. Mettant fin à la paix précaire et aux bonheurs de bien des personnes. C’est ici que commence véritablement notre récit… alors qu’au matin, sautant de son arbre pour visiter la place du château d’Allister, Belomen fit une bien étrange et inquiétante rencontre…

Belomen
Adepte de la chance... avec ou sans elle...
Au tranchant de ma lame je découvre la fortune des mes ennemis